Au Mali, le droit à l’éducation des enfants est piétiné

Article : Au Mali, le droit à l’éducation des enfants est piétiné
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19 mai 2020

Au Mali, le droit à l’éducation des enfants est piétiné

Depuis quelques années, les enfants maliens n’ont plus le droit à une éducation de qualité en raison des grèves intempestives. Cette situation dans les écoles publiques ne rassure pas un avenir radieux pour mon pays.

« L’éducation est l’héritage le plus précieux que vous pouvez donner à votre enfant », dixit une sagesse africaine. Mais au rythme où vont les choses dans mon pays, je me demande quel héritage nous allons laisser à nos enfants.

Le droit à l’éducation piétiné

Au Mali, les écoles publiques sont fermées depuis le mois de décembre 2019. En cause, un mouvement de grève des enseignants réclamant l’application de l’article 39 du statut du personnel enseignant.

Plusieurs négociations ont eu lieu entre la partie syndicale et gouvernementale autour de cette crise. Mais toutes ont terminé en queue de poisson.

La pandémie de coronavirus est venue mettre le pied dans le reste du plat. Jusqu’au 2 juin 2020, toutes les écoles resteront fermées, d’après la décision du Conseil supérieur de défense du Mali.

Pourtant l’année dernière (2018-2019), les écoles publiques du Mali ont connu le même scénario lié également à un mouvement de grève des enseignants. Suite à cette situation, les examens de fin d’année s’étaient tenus au mois de juillet.

Un mauvais héritage à léguer

Ces crises incessantes auxquelles les écoles publiques sont confrontées m’amènent à me demander ce que l’avenir réserve aux enfants des pauvres. Parce que ces écoles publiques sont largement fréquentées par les fils de ceux qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants dans les écoles privées.

Cette situation au Mali me rappelle la pensée de ce sage chinois : « Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en vies humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre vingt ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous sera très facile de les vaincre. »

Sans prêter d’intention à qui que ce soit, je vois derrière ces crises intempestives une volonté malsaine de destruction de l’avenir des enfants pauvres du Mali. Car sans éducation de qualité, il sera difficile de songer à un développement durable du pays. Or, au Mali, il n’y a même plus d’éducation, au sens large du terme, a posteriori, de qualité.

Il revient aux autorités maliennes de songer à l’avenir du pays en résolvant la crise scolaire. Cela afin de laisser un bel héritage aux futures générations.

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